Bergère de Florence Debove
Rédigé le 5 juillet 2021 ~ Coup de coeur Inside !
Premières phrases du livre :
On pense généralement qu’une estive commence par la transhumance. Mais pour moi, l’estive commence beaucoup plus tôt : dès le moment où je l’annonce à ma mère. Cela se passe en hiver. Les gravillons craquent sous mes pneus quand je me gare devant la grande maison blanche aux volets peints d’un bleu joyeux : une teinte que ma mère a choisie avec précision. J’éteins le moteur et fais descendre ma chienne, Noké, du coffre. Habituée des lieux, elle trottine vers les odeurs du vaste jardin peuplé d’animaux.
Pourquoi ce livre :
Depuis toute petite, je rêve d’avoir un chalet dans la montagne et des biquettes ! Passer mes journées en estive l’été et vivre isolé par la neige l’hiver serait mon kiff absolu. Alors, quand j’ai vu que les éditions Transboréal sortaient ce titre dans leur toute nouvelle collection Nature nomade, — une collection qui, d’après ses deux premiers titres, va envoyer du lourd — forcément que je me suis jetée dessus !
Trois mois par an, Florence Debove vit en pleine nature, dans une yourte sans eau ni électricité. Accompagnée seulement de sa chienne et de son chat, elle veille sur un troupeau de brebis au cœur des Pyrénées. L’estive est son domaine, bergère son métier. Le soir venu, ou au calme dans la journée, elle témoigne de sa vie quotidienne, des sentiments qui la traversent au cours de cet éloignement actif et désiré de la vallée. Anecdotes, pensées, emplies de bonheurs simples et d’émerveillement, de saine fatigue et de contemplation, mais aussi, parfois, d’inquiétude lorsque l’ours approche ou que l’orage gronde, deviennent alors l’apprentissage d’un autre rapport à la montagne, aux bêtes et finalement à soi.
Voilà un petit livre que j’ai littéralement dévoré, car j’ai trouvé le récit que nous propose Florence Debove sur son expérience de bergère tout simplement passionnant.
Le temps d’un été, elle nous raconte sa passion pour ses brebis qu’elle connaît bien et aime retrouver d’un été à l’autre. Elle nous partage son quotidien dans les alpages pyrénéens, les bons côtés, mais aussi les inconvénients que ce style de vie peut engendrer, la complicité qu’elle a avec Noké sa chienne, sa peur du loup, ainsi que son expérience de ce métier en temps que femme.
Prendre le temps d’apprécier la nature, le temps qui passe, la solitude, dessiner, écrire. Mais aussi apprécier les petits moments où ses proches lui rendent visite, où elle descend à la ville pour se ravitailler et choisir de nouvelles lectures.
L’écriture de Florence Debove est très agréable à lire, et l’on ressent parfaitement sa passion dans ses mots. Pendant toute ma lecture, j’étais en estive avec elle. J’ai eu froid, au début, dans sa vieille cabane mal isolée, j’ai eu moi aussi peur du loup, même si cet animal me fascine, et surtout j’ai apprécié le sublime paysage dans lequel elle vit pendant l’ été.
Ce chouette récit pastoral m’a encore plus donné envie de vivre cette expérience.
Alors, si vous avez envie d’air frais, de grand espace, de calmes et de solitude, n’hésitez pas à lire « Bergère », dépaysement garanti.
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Bergère de Florence Debove est publié dans la catégorie Document avec le(s) Thème(s) : Transboréal
Euh… êtes vous sur d’avoir bien lu le livre ? Elle garde des brebis et redoute l’ours…
Effectivement c’est des brebis, lapsus de mon clavier 🙂 et pour l’Ours oui, elle à peur de l’Ours mais pas moi 😉